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Désinvolture. (M. Yourcenar)
τῆς μητρὸς μὴ ἄκουε, Φιλουμένη: ἢν γὰρ ἀπέλθω
καὶ θῶ ἅπαξ ἔξω τὸν πόδα τῆς πόλεως,
τῶν καταπαιζόντων μὴ σχῇς λόγον, ἀλλὰ γ᾽ ἐκείνοις
ἐμπαίξας1᾽, ἄρξαι πλεῖον ἐμοῦ τι ποεῖνπάντα λίθον κίνει. σαυτὴν τρέφε, καὶ γράφε πρός με
εἰς ποίην ἀκτὴν εὐφρόσυνον γέγονας.
εὐτακτεῖν πειρῶ: τὸ δ᾽ ἐνοίκιον, ἤν τι περισσὸν
γίνηται, καὶ ἐμοὶ φρόντισον ἱμάτιον.
ἢν ἐν γαστρὶ λάβῃς, τέκε, ναὶ τέκε μὴ θορυβηθῇς:εὑρήσει πόθεν ἔστ᾽, ἐλθὸν ἐς ἡλικίην.
— Paton edition
Don't listen to your mother, Philumena; for once I am off and out of the town, pay no attention to those who make fun of us, but give them tit for tat, and try to be more successful than I was. Leave no stone unturned, make your own living, and write and tell me what pleasances you have visited. Try and behave with propriety. If you have anything over, pay the rent and get a coat for me. If you get with child, bring it to the birth, I entreat you. Don't be troubled about that : when it grows up it will find out who its father was.
— Paton edition
N’écoute pas ta mère, Philouménê : si je m’en vais et que je mette une fois le pied hors de la ville, ne tiens nul compte des moqueries, moque-toi à ton tour des railleurs et arrange-toi pour gagner plus que moi. Ne néglige aucune ressource ; nourris-toi toi-même et écris-moi sur quelle rive fortunée tu auras abordé. Tâche de bien mener ta barque ; puis songe à moi, si tu as de l’argent de reste, et envoie-moi de quoi payer mon loyer chaque jour. Si tu es enceinte, accouche, oui, accouche ; ne t’inquiète pas : l’enfant trouvera son père quand il sera grand.
— Waltz edition
N'écoute pas ta mère. À quoi te sert ?... Je file.
— M. Yourcenar
Je pars et je te quitte. Et je quitte la ville.
Ne te fais pas de mauvais sang pour ça. Travaille.
Tu sauras t'en tirer mieux que moi. La racaille
Clabaude ? Moque-toi des ragots. Le loyer ?
Quand tu auras des sous, tâche de le payer.
Et s'il en reste, et si tu pouvais m'envoyer
Un bon manteau d'hiver, ce serait fort gentil.
Conduis-toi bien... Ne reste pas comme une souche
À ne rien faire... Et écris-moi un petit mot
Pour me dire où tu vis et avec qui. Prospère !
Va ton chemin ! Si tu es grosse, eh bien, accouche,
Oui, accouche ! C'est tout. Bonne chance au marmot.
Et quand il sera grand il cherchera son père.
N'écoute pas ta mère. À quoi te sert ?... Je file.
— M. Yourcenar
Je pars et je te quitte. Et je quitte la ville.
Ne te fais pas de mauvais sang pour ça. Travaille.
Tu sauras t'en tirer mieux que moi. La racaille
Clabaude ? Moque-toi des ragots. Le loyer ?
Quand tu auras des sous, tâche de le payer.
Et s'il en reste, et si tu pouvais m'envoyer
Un bon manteau d'hiver, ce serait fort gentil.
Conduis-toi bien... Ne reste pas comme une souche
À ne rien faire... Et écris-moi un petit mot
Pour me dire où tu vis et avec qui. Prospère !
Va ton chemin ! Si tu es grosse, eh bien, accouche,
Oui, accouche ! C'est tout. Bonne chance au marmot.
Et quand il sera grand il cherchera son père.
N’écoute pas ta mère, Philouménê : si je m’en vais et que je mette une fois le pied hors de la ville, ne tiens nul compte des moqueries, moque-toi à ton tour des railleurs et arrange-toi pour gagner plus que moi. Ne néglige aucune ressource ; nourris-toi toi-même et écris-moi sur quelle rive fortunée tu auras abordé. Tâche de bien mener ta barque ; puis songe à moi, si tu as de l’argent de reste, et envoie-moi de quoi payer mon loyer chaque jour. Si tu es enceinte, accouche, oui, accouche ; ne t’inquiète pas : l’enfant trouvera son père quand il sera grand.
— Waltz edition
Don't listen to your mother, Philumena; for once I am off and out of the town, pay no attention to those who make fun of us, but give them tit for tat, and try to be more successful than I was. Leave no stone unturned, make your own living, and write and tell me what pleasances you have visited. Try and behave with propriety. If you have anything over, pay the rent and get a coat for me. If you get with child, bring it to the birth, I entreat you. Don't be troubled about that : when it grows up it will find out who its father was.
— Paton edition
τῆς μητρὸς μὴ ἄκουε, Φιλουμένη: ἢν γὰρ ἀπέλθω
καὶ θῶ ἅπαξ ἔξω τὸν πόδα τῆς πόλεως,
τῶν καταπαιζόντων μὴ σχῇς λόγον, ἀλλὰ γ᾽ ἐκείνοις
ἐμπαίξας1᾽, ἄρξαι πλεῖον ἐμοῦ τι ποεῖνπάντα λίθον κίνει. σαυτὴν τρέφε, καὶ γράφε πρός με
εἰς ποίην ἀκτὴν εὐφρόσυνον γέγονας.
εὐτακτεῖν πειρῶ: τὸ δ᾽ ἐνοίκιον, ἤν τι περισσὸν
γίνηται, καὶ ἐμοὶ φρόντισον ἱμάτιον.
ἢν ἐν γαστρὶ λάβῃς, τέκε, ναὶ τέκε μὴ θορυβηθῇς:εὑρήσει πόθεν ἔστ᾽, ἐλθὸν ἐς ἡλικίην.
— Paton edition
Epigram 5.40: Removal of Nicarchus Epigrammaticus by “mathildevrst”
Epigram 5.40: Association of Nicarchus by “mathildevrst”
Epigram 5.40: Association of Anthologion de Diogénien (1204) by “LuizCapelo”
Epigram 5.40: Association of Sylloge Rufiana (1394) by “LuizCapelo”
Epigram 5.40: First revision
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