Descriptions
Sa propre épitaphe. (M. Yourcenar)
νᾶσος ἐμὰ θρέπτειρα Τύρος: πάτρα δέ με τεκνοῖ
— Paton edition
Ἀτθὶς ἐν Ἀσσυρίοις ναιομένα, Γάδαρα:
Εὐκράτεω δ᾽ ἔβλαστον ὁ σὺν Μούσαις Μελέαγρος
πρῶτα Μενιππείοις συντροχάσας Χάρισιν.
εἰ δὲ Σύρος, τί τὸ θαῦμα; μίαν, ξένε, πατρίδα κόσμον
ναίομεν: ἓν Θνατοὺς πάντας ἔτικτε Χάος.
πουλυετὴς δ᾽ ἐχάραξα. τάδ᾽ ἐν δέλτοισι πρὸ τύμβου:
γήρως γὰρ γείτων ἐγγύθεν Ἀίδεω.
ἀλλά με τὸν λαλιὸν καὶ πρεσβύτην προτιειπὼν
χαίρειν εἰς γῆρας καὐτὸς ἵκοιο λάλον.
L'île de Tyr m'a élevé; mais la patrie qui m'a enfanté, c'est la nouvelle Attique des Syriens, Gadara. Je naquis d'Eucratès, moi, Méléagre, qui d'abord, soutenu par les Muses, ai concouru avec les Grâces Ménipéennes. SI je suis Syrien, quoi d'étonnant? L'unique patrie, étranger, c'est le monde que nous habitons; un seul Chaos a produit tous les mortels. Chargé d'années, j'ai gravé ces vers sur des tablettes devant ma tombe; qui est près de la vieillesse n'est pas loin de l'Hadès. Mais après m'avoir salué, moi le babillard et le vieux, puisses-tu toi-même atteindre à la vieillesse blanche.
— Waltz edition
Island Tyre was my nurse, and Gadara, which
— Paton edition
is Attic, but lies in Syria, gave birth to me.
From Eucrates I sprung, Meleager, who first by
the help of the Muses ran abreast of the Graces of
Menippus. If I am a Syrian, what wonder.?
Stranger, we dwell in one country, the world ; one
Chaos gave birth to all mortals. In my old age I
wrote these lines in my tablets before my burial ; for
eld and death are near neighbours. Speak a word
to wish me, the loquacious old man, well, and mayst
thou reach a loquacious old age thyself
La vieillesse et la mort tenant conciliabule,
— M. Yourcenar
J'ai fait ces vers, moi, Méléagre, fils d'Eubule,
Bon poète... Vis vieux comme moi, Étranger !
Cos, belle île, a mes os. Gadara, ma patrie,
Puis Tyr, m'avaient nourri, chères villes ! Passant,
Khairé, si tu es Grec, Salâm, si de Syrie,
Et si Phénicien, je te dis, Haidoni !
Rends-moi mon doux salut, bénissant et béni,
Et, près des morts pieux, passe d'un pied léger,
Car l'homme, quel que soit son pays et son sang,
Fils du Chaos, sort de la terre et y descend.
Crebbi in un'isola, Tiro; ma ebbi da Gàdara vita
— Pontani, Filippo Maria (1978-81) (ed.): Antologia Palatina, 4 vols., Torino.
da quell'attica patria fra i Siriani.
Nacqui da Eucrate, io, Meleagro: in virtú delle Muse,
gareggiai con le Grazie menippee.
Sono siriano: e con questo? La patria non è che una sola:
il mondo, e tutti nacquero dal Caos.
Carico d'anni, incisi dinanzi al tumulo questo.
chi si fa vecchio è già vicino a morte.
Tu rivolgi a quest'uomo ch'è garrulo e vecchio il saluto!
Giungi a vecchiezza garrula anche tu!
Crebbi in un'isola, Tiro; ma ebbi da Gàdara vita
— Pontani, Filippo Maria (1978-81) (ed.): Antologia Palatina, 4 vols., Torino.
da quell'attica patria fra i Siriani.
Nacqui da Eucrate, io, Meleagro: in virtú delle Muse,
gareggiai con le Grazie menippee.
Sono siriano: e con questo? La patria non è che una sola:
il mondo, e tutti nacquero dal Caos.
Carico d'anni, incisi dinanzi al tumulo questo.
chi si fa vecchio è già vicino a morte.
Tu rivolgi a quest'uomo ch'è garrulo e vecchio il saluto!
Giungi a vecchiezza garrula anche tu!
La vieillesse et la mort tenant conciliabule,
— M. Yourcenar
J'ai fait ces vers, moi, Méléagre, fils d'Eubule,
Bon poète... Vis vieux comme moi, Étranger !
Cos, belle île, a mes os. Gadara, ma patrie,
Puis Tyr, m'avaient nourri, chères villes ! Passant,
Khairé, si tu es Grec, Salâm, si de Syrie,
Et si Phénicien, je te dis, Haidoni !
Rends-moi mon doux salut, bénissant et béni,
Et, près des morts pieux, passe d'un pied léger,
Car l'homme, quel que soit son pays et son sang,
Fils du Chaos, sort de la terre et y descend.
Island Tyre was my nurse, and Gadara, which
— Paton edition
is Attic, but lies in Syria, gave birth to me.
From Eucrates I sprung, Meleager, who first by
the help of the Muses ran abreast of the Graces of
Menippus. If I am a Syrian, what wonder.?
Stranger, we dwell in one country, the world ; one
Chaos gave birth to all mortals. In my old age I
wrote these lines in my tablets before my burial ; for
eld and death are near neighbours. Speak a word
to wish me, the loquacious old man, well, and mayst
thou reach a loquacious old age thyself
L'île de Tyr m'a élevé; mais la patrie qui m'a enfanté, c'est la nouvelle Attique des Syriens, Gadara. Je naquis d'Eucratès, moi, Méléagre, qui d'abord, soutenu par les Muses, ai concouru avec les Grâces Ménipéennes. SI je suis Syrien, quoi d'étonnant? L'unique patrie, étranger, c'est le monde que nous habitons; un seul Chaos a produit tous les mortels. Chargé d'années, j'ai gravé ces vers sur des tablettes devant ma tombe; qui est près de la vieillesse n'est pas loin de l'Hadès. Mais après m'avoir salué, moi le babillard et le vieux, puisses-tu toi-même atteindre à la vieillesse blanche.
— Waltz edition
νᾶσος ἐμὰ θρέπτειρα Τύρος: πάτρα δέ με τεκνοῖ
— Paton edition
Ἀτθὶς ἐν Ἀσσυρίοις ναιομένα, Γάδαρα:
Εὐκράτεω δ᾽ ἔβλαστον ὁ σὺν Μούσαις Μελέαγρος
πρῶτα Μενιππείοις συντροχάσας Χάρισιν.
εἰ δὲ Σύρος, τί τὸ θαῦμα; μίαν, ξένε, πατρίδα κόσμον
ναίομεν: ἓν Θνατοὺς πάντας ἔτικτε Χάος.
πουλυετὴς δ᾽ ἐχάραξα. τάδ᾽ ἐν δέλτοισι πρὸ τύμβου:
γήρως γὰρ γείτων ἐγγύθεν Ἀίδεω.
ἀλλά με τὸν λαλιὸν καὶ πρεσβύτην προτιειπὼν
χαίρειν εἰς γῆρας καὐτὸς ἵκοιο λάλον.
Epigram 7.417: Addition of [ita] Crebbi in un'isola, Tiro; ma ebbi … by “giov.rosato”
Epigram 7.417: First revision
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