Texts
χείματος ἠνεμόεντος ἀπ᾽ αἰθέρος οἰχομένοιο,
πορφυρέη μείδησε φερανθέος εἴαρος ὥρη.
γαῖα δὲ κυανέη χλοερὴν ἐστέψατο ποίην,
καὶ φυτὰ θηλήσαντα νέοις ἐκόμησε πετήλοις.οἱ δ᾽ ἁπαλὴν πίνοντες ἀεξιφύτου δρόσον Ἠοῦς
λειμῶνες γελόωσιν, ἀνοιγομένοιο ῥόδοιο.
χαίρει καὶ σύριγγι νομεὺς ἐν ὄρεσσι λιγαίνων,
καὶ πολιοῖς ἐρίφοις ἐπιτέρπεται αἰπόλος αἰγῶν.
ἤδη δὲ πλώουσιν ἐπ᾽ εὐρέα κύματα ναῦταιπνοιῇ ἀπημάντῳ Ζεφύρου λίνα κολπώσαντος.
ἤδη δ᾽ εὐάζουσι φερεσταφύλῳ Διονύσῳ,
ἄνθεϊ βοτρυόεντος ἐρεψάμενοι τρίχα κισσοῦ,
ἔργα δὲ τεχνήεντα βοηγενέεσσι μελίσσαις
καλὰ μέλει, καὶ σίμβλῳ ἐφήμεναι ἐργάζονταιλευκὰ πολυτρήτοιο νεόρρυτα κάλλεα κηροῦ
πάντῃ δ᾽ ὀρνίθων γενεὴ λιγύφωνον ἀείδει,
ἀλκυόνες περὶ κῦμα, χελιδόνες ἀμφὶ μέλαθρα,
κύκνος ἐπ᾽ ὄχθαισιν ποταμοῦ, καὶ ὑπ᾽ ἄλσος ἀηδών.
εἰ δὲ φυτῶν χαίρουσι κόμαι, καὶ γαῖα τέθηλεν,συρίζει δὲ νομεὺς, καὶ τέρπεται εὔκομα μῆλα,
— Paton edition
καὶ ναῦται πλώουσι, Διώνυσος δὲ χορεύει,
καὶ μέλπει πετεεινά, καὶ ὠδίνουσι μέλισσαι,
πῶς οὐ χ;χρὴ καὶ ἀοιδὸν ἐν εἴαρι καλὸν ἀεῖσαι;
Windy winter has left the skies, and the purple sea-
— Paton edition
son of flowery spring smiles. The dark earth garlands
herself in green herbage, and the plants bursting
into leaf wave their new-born tresses. The meadows,
drinking the nourishing dew of dawn, laugh as the
roses open. The shepherd on the hills delights to
play shrilly on the pipes, and the goatherd joys in his
white kids. Already the mariners sail over the broad
billows, their sails bellied by the kindly Zephyr.
Already, crowning their heads with the bloom of
berried ivy, men cry evoe ! to Dionysus the giver of
the grape. The bees that the bull's carcase gene-
rates¹ bethink them of their artful labours, and seated
on the hive they build the fresh white loveliness of
their many-celled comb. The races of birds sing
loud everywhere : the kingfishers by the waves, the
swallows round the house, the swan by the river's
brink, the nightingale in the grove. If the foliage
of plants rejoices, and the earth flourishes, and the
shepherd pipes, and the fleecy flocks disport them-
selves, and sailors sail, and Dionysus dances, and the
birds sing, and the bees bring forth, how should a
singer too not sing beautifully in the spring?
L'hiver battu des vents loin du ciel s'en est allé et voici qu'a souri l'éclatante saison du printemps chargé de fleurs. La terre noire s'est couronnée du vert tendre de l'herbe et les plantes, en leur poussée, se sont fit de feuilles nouvelles une chevelure. Les prés, buvant la douce rosée d'Aurore par qui poussent les plantes, rient, tandis que s'ouvre la rose. Le pâtre se plait à faire entendre sur les montagnes les notes aiguës de la syrinx, tandis que les blancs chevaux font les délices du chevrier. Déjà naviguent sur l'étendue des flots les mariniers, qui au souffle inoffensif de Zéphyre ont enflé le lin de leurs voiles. Déjà, les cheveux couronnés des fleurs du lierre lourd de grappes, on crie Évoé en l'honneur de Dionysos porteur de raisins. Mais leurs œuvres industrieuses et belles préoccupent les abeilles nées des flancs d'un taureau et, installées dans leur ruche, elles fabriquent les blanches beautés, toutes humides encore, de la cire aux mille trous. Et de toutes parts l'espèce des oiseaux fait résonner son chant, les alcyons au ras de la vague, les hirondelles autour des maisons, le cygne sur les rives du fleuve et dans le sous-bois le rossignol. Mais si le feuillage des plantes se réjouit et si la terre est florissante, si le pâtre joue de la syrinx et si les brebis à la belle toison sont en joie, si les mariniers naviguent et si Dionysos mène un chœur de danse, si la gent ailée chante et que les abeilles distillent leur miel, ne faut-il donc pas que le poète aussi, parmi ce printemps, fasse entendre de beaux chants ?
— Waltz edition
L'hiver battu des vents loin du ciel s'en est allé et voici qu'a souri l'éclatante saison du printemps chargé de fleurs. La terre noire s'est couronnée du vert tendre de l'herbe et les plantes, en leur poussée, se sont fit de feuilles nouvelles une chevelure. Les prés, buvant la douce rosée d'Aurore par qui poussent les plantes, rient, tandis que s'ouvre la rose. Le pâtre se plait à faire entendre sur les montagnes les notes aiguës de la syrinx, tandis que les blancs chevaux font les délices du chevrier. Déjà naviguent sur l'étendue des flots les mariniers, qui au souffle inoffensif de Zéphyre ont enflé le lin de leurs voiles. Déjà, les cheveux couronnés des fleurs du lierre lourd de grappes, on crie Évoé en l'honneur de Dionysos porteur de raisins. Mais leurs œuvres industrieuses et belles préoccupent les abeilles nées des flancs d'un taureau et, installées dans leur ruche, elles fabriquent les blanches beautés, toutes humides encore, de la cire aux mille trous. Et de toutes parts l'espèce des oiseaux fait résonner son chant, les alcyons au ras de la vague, les hirondelles autour des maisons, le cygne sur les rives du fleuve et dans le sous-bois le rossignol. Mais si le feuillage des plantes se réjouit et si la terre est florissante, si le pâtre joue de la syrinx et si les brebis à la belle toison sont en joie, si les mariniers naviguent et si Dionysos mène un chœur de danse, si la gent ailée chante et que les abeilles distillent leur miel, ne faut-il donc pas que le poète aussi, parmi ce printemps, fasse entendre de beaux chants ?
— Waltz edition
Windy winter has left the skies, and the purple sea-
— Paton edition
son of flowery spring smiles. The dark earth garlands
herself in green herbage, and the plants bursting
into leaf wave their new-born tresses. The meadows,
drinking the nourishing dew of dawn, laugh as the
roses open. The shepherd on the hills delights to
play shrilly on the pipes, and the goatherd joys in his
white kids. Already the mariners sail over the broad
billows, their sails bellied by the kindly Zephyr.
Already, crowning their heads with the bloom of
berried ivy, men cry evoe ! to Dionysus the giver of
the grape. The bees that the bull's carcase gene-
rates¹ bethink them of their artful labours, and seated
on the hive they build the fresh white loveliness of
their many-celled comb. The races of birds sing
loud everywhere : the kingfishers by the waves, the
swallows round the house, the swan by the river's
brink, the nightingale in the grove. If the foliage
of plants rejoices, and the earth flourishes, and the
shepherd pipes, and the fleecy flocks disport them-
selves, and sailors sail, and Dionysus dances, and the
birds sing, and the bees bring forth, how should a
singer too not sing beautifully in the spring?
χείματος ἠνεμόεντος ἀπ᾽ αἰθέρος οἰχομένοιο,
πορφυρέη μείδησε φερανθέος εἴαρος ὥρη.
γαῖα δὲ κυανέη χλοερὴν ἐστέψατο ποίην,
καὶ φυτὰ θηλήσαντα νέοις ἐκόμησε πετήλοις.οἱ δ᾽ ἁπαλὴν πίνοντες ἀεξιφύτου δρόσον Ἠοῦς
λειμῶνες γελόωσιν, ἀνοιγομένοιο ῥόδοιο.
χαίρει καὶ σύριγγι νομεὺς ἐν ὄρεσσι λιγαίνων,
καὶ πολιοῖς ἐρίφοις ἐπιτέρπεται αἰπόλος αἰγῶν.
ἤδη δὲ πλώουσιν ἐπ᾽ εὐρέα κύματα ναῦταιπνοιῇ ἀπημάντῳ Ζεφύρου λίνα κολπώσαντος.
ἤδη δ᾽ εὐάζουσι φερεσταφύλῳ Διονύσῳ,
ἄνθεϊ βοτρυόεντος ἐρεψάμενοι τρίχα κισσοῦ,
ἔργα δὲ τεχνήεντα βοηγενέεσσι μελίσσαις
καλὰ μέλει, καὶ σίμβλῳ ἐφήμεναι ἐργάζονταιλευκὰ πολυτρήτοιο νεόρρυτα κάλλεα κηροῦ
πάντῃ δ᾽ ὀρνίθων γενεὴ λιγύφωνον ἀείδει,
ἀλκυόνες περὶ κῦμα, χελιδόνες ἀμφὶ μέλαθρα,
κύκνος ἐπ᾽ ὄχθαισιν ποταμοῦ, καὶ ὑπ᾽ ἄλσος ἀηδών.
εἰ δὲ φυτῶν χαίρουσι κόμαι, καὶ γαῖα τέθηλεν,συρίζει δὲ νομεὺς, καὶ τέρπεται εὔκομα μῆλα,
— Paton edition
καὶ ναῦται πλώουσι, Διώνυσος δὲ χορεύει,
καὶ μέλπει πετεεινά, καὶ ὠδίνουσι μέλισσαι,
πῶς οὐ χ;χρὴ καὶ ἀοιδὸν ἐν εἴαρι καλὸν ἀεῖσαι;
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