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    "text": "Sur l'église du saint martyr Polyeucte. \n\nL'impératrice Eudokia, dans son vif désir d'honorer Dieu, avait la première élevé un temple à Polyeucte, le martyr inspiré; mais elle ne l'avait pas fait si beau ni si grand: non qu'elle fût avare ou manquât de richesses (de quoi peut manquer une impératrice ?); mais son cœur devinait, comme par une inspiration céleste, qu'elle laisserait une lignée qui saurait l'orner encore mieux. Après elle Julienne, le joyau de ses augustes parents, la quatrième qui ait reçu d'eux leur sang royal, n'a pas déçu les espérances de cette princesse, mère de si nobles enfants; ce temple, c'est elle qui de petit l'a rendu grand et tel qu'on le voit aujourd'hui, ajoutant à la gloire de ses tout-puissant aïeux; car dans tout ce qu'elle a fait elle a surpassé ses parents, conservant sans défaillance la foi de son âme chrétienne. Qui ne sait que Julienne, par ses œuvres admirables, a, dans le zèle de la piété, fait briller d'un nouvel éclat sa propre famille ? Seule, au prix de justes sueurs, elle à fait à l'immortel Polyeucte une demeure digne de lui. Elle avait appris, en effet, à offrir toujours des présents irréprochables à tous les athlètes du roi céleste. Chaque contrée, chaque ville proclame hautement qu'elle a rendu ses parents plus heureux encore par ses ouvrages encore plus beaux. Où ne peut-on voir Julienne élever aux Saints quelque temple glorieux ? Où ne peut-on voir, et de toi seule, les traces de mains pieuses ? Quel pays ne sait combien ton âme est pleine de piété ? Les habitants du monde entier chantent les travaux, dont le souvenir ne périra jamais. Car ce que crée la piété ne demeure pas caché: l'oubli n'étouffe pas les œuvres des vertus industrieuses. Combien de demeures où l'on sert Dieu construit ta main, tu ne le sais pas toi-même: toi seule, je crois, as élevé par toute la terre des temples aux innombrables Bienheureux, révérant toujours les serviteurs du Dieu céleste.\n\nSuivant en tout chose les traces heureuses de ses parents, elle a mis au monde une race immortelle, en foulant toujours et jusqu'au bout la voie de la piété. En retour, serviteurs du roi des cieux, vous à qui elle offre des présents, à qui elle a bâti des temples, soyez-lui propices; protégez-la, ainsi que son fils et les filles de son fils. Puisse-t-elle durer, la gloire indicible de sa très vertueuse postérité, tant que le soleil lancera dans la carrière son char étincelant ! \n\nQuel chœur suffirait à chanter les travaux de Julienne ? Après Constantin, qui orna si bien la Rome qu'il avait fondée, après la sainte et éclatante lumière de Théodose, après une longue lignée d'ancêtres impériaux, n'a-t-elle pas accompli une œuvre sublime, digne de sa famille, et cela en si peu d'années ? Seule, n'a-t-elle pas vaincu le temps et surpassé la sagesse de ce Salomon tant vanté, en élevant un temple qui pût recevoir Dieu et dont un long siècle de gratitude ne serait pas assez pour célébrer la merveilleuse splendeur ? Comme il s'élève sur ses fondations aux racines profondes, en jaillissant du sol pour se lancer à la poursuite des astres de l'éther ! Comme il s'étend en s'allongeant du levant au couchant, tandis que de part et d'autre ses flancs étincellent sous l'éclat indicible des feux de Phaéthon ! Des deux côtés de l'allée centrale, des colonnes dressées sur des colonnes inébranlables soutiennent les rayons d'une coupole au plafond doré; cependant qu'à droite et à gauche, d'enfoncements qui s'ouvrent en arcs de cercle naît lueur toujours mobile, celle de la lune. Les murs, vis-à-vis, s'allongent à l'infini, avec leur ceinture de prairies divines, composées des produits précieux que la nature a fait fleurir au plus profond de ses entrailles rocheuses et dont elle cachait l'éclat, réservant à la demeure de Dieu ce présent de Julienne, pour lui permettre de mener à bonne fin ces travaux divins qu'elle a accomplis par la pure volonté de son cœur. Quel chantre de la sagesse pourra, porté d'un pas rapide par le souffle du zéphir et doué de cent yeux, atteindre de son regard, des deux côtés, toutes ces créations de l'art si variées, lorsqu'il verra sur tout le pourtour deux édifices étinceler l'un sur l'autre et qu'il apercevra, sur la voûte du narthex, une grande merveille: des tableaux sacrés, montrant comment le sage Constantin, fuyant les idoles, éteignit en lui les fureurs de l'impiété et trouva la lumière de la Trinité, en purifiant ses membres dans les eaux. \n\nTelle est l'œuvre qu'après un essaim innombrable d'autres œuvres Julienne a achevée pour l'âme de ses parents, pour sa propre vie, pour les générations futures et celles d'aujourd'hui. ",
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